Les Terribles Enfants

Je fais du théâtre depuis que j’ai douze ans (première expérience professionnelle à l’opéra royal de Wallonie) et après des humanités musicales (français parlé) et des études au conservatoire de Bruxelles (art dramatique et déclamation), je n’ai jamais cessé de travailler. Depuis vingt ans, comme auteur et metteur en scène (laissons ici de côté mes expériences comme acteur, marionnettiste, auteur de roman ou mon implication dans le monde associatif), j’ai derrière moi une quinzaine de mise en scènes (voir liste ci-dessous). Uniquement des créations. J’ai pour règle de ne jamais monter un texte qui a déjà existé sur scène. Je pars soit d’une feuille blanche et d’un problème de société ou j’adapte un roman, un philosophe. Si je devais me définir, je dirais que je suis un artiste conceptuel. C’est à dire que je donne au public des codes, une grille de lecture afin de rendre accessible, au plus grand nombre, mes options artistiques. Mon but est de communiquer, pas de réaliser un œuvre d’art. Ma démarche n’est pas élitiste, je dirais même que c’est l’inverse. Mon public cible est celui qui n’aime pas le théâtre. Je ne suis pas un metteur en scène engagé, je suis quelqu’un d’engagé qui utilise la mise en scène et la rédaction de textes à dire comme outil de communication.

Liste de mes créations (de la plus ancienne à la plus récente) :

Afin de toucher ce public, celui qui n’a pas l’habitude d’aller au théâtre, j’ai monté beaucoup de spectacles que l’on pourrait qualifier de « social ». Travailler avec des acteurs de terrains, plutôt qu’avec des professionnels du secteur donne une certaine légitimité pour traiter un sujet et accorde bien souvent une plus grande liberté d’expression puisque le propos est assumé collectivement, qu’il est l’écho de l’expérience et pas une interprétation de celle-ci. Bien entendu, j’adore aussi monter des créations avec uniquement des comédiennes ou comédiens de formation. Leur engagement, dextérité, talent sont autant d’éléments dont je ne pourrais me passer fort longtemps.

Gigi et la cage aux loups

L’histoire d’un vrai gangster, Gigi, et de sa bande. Il est venu voir le spectacle. Chaud. (co-écriture et mise en scène)

Wait and see : le clown

Une journée type d’un comédien qui sort du conservatoire et qui entre au CPAS. Un narrateur, sur une chaise haute, dit le texte tandis que les comédiens jouent les différentes actions. (texte et mise en scène)

Les Enfants terribles

Adaptation du roman de Cocteau. Ici le narrateur a été remplacé par une composition musicale originale. Joué au théâtre de Poche. Pour l’anecdote, Pierre Bergé, l’ayant droit de Cocteau à la mort de Jean Marais, m’a accordé les droits d’adaptation… si j’acceptais de dire que l’adaptation n’était pas de moi, mais de… Cocteau ! (texte et mise en scène)

Raconte-moi mon histoire (théâtre social)

Sur les 40 ans de l’immigration marocaine. (co-écriture et mise en scène)

L’avis des jeunes (théâtre social)

Sur la vie des jeunes issus de l’immigration. (co-écriture et mise en scène)

Les écrivains d’aujourd’hui, tu connais ?

Sur les jeunes auteurs belges. Spectacle de 6 heures ! Dans un concept de théâtre réalité, le comédien écrit la trame de son roman pendant toute la durée du spectacle pour finir par le bruler. (texte et mise en scène)

Le monde et Nous

Un tour d’horizon sur la faillite de notre monde et sur notre égoïsme. Une voiture sur le plateau a un écran comme pare-brise et des saynètes, filmées dans une voiture, traitant de la vie quotidienne d’un couple y sont projetées. Entre les projections, la comédienne et le comédien débarquent dans tel ou tel pays. (texte et mise en scène)

Le petit musulman illustré (théâtre social)

Un coran de 4 mètres de haut, pour 3 mètres de long et 1 mètre de large sort d’une bibliothèque. À l’intérieur, 14 comédiennes et comédiens, qui, au fil des sourates projetées sur la première de couverture du livre, jouent la différence entre la théorie et la pratique. (co-écriture et mise en scène)

Ce rêve est un cauchemar (théâtre social)

Sur l’intégration des populations immigrées dans le croisant pauvre de Bruxelles. (co-écriture et mise en scène)

La bande à Léa

Théâtre de marionnette à gaine et marotte. J’ai développé un concept de salle gonflable afin d’aller jouer dans les écoles qui ne disposent pas d’une salle de spectacle. Plus de 100 représentations et encore de nombreuses demandes aujourd’hui, mais malheureusement, on s’est fait volé notre matériel. (texte et mise en scène)

Made in Belgium (théâtre social)

Sur les 50 ans de l’immigration marocaine et turque. (co-écriture et mise en scène)

Fais pas ci, fais pas ça (théâtre social)

Sur l’éducation des enfants, les exemples à leur donner. Pour ce spectacle, j’ai eu une centaine d’enfants sur le plateau. (texte et mise en scène)

Curé le jour, athée la nuit…

J’ai adapté le Mémoire (1.200 pages) du curé Jean Meslier (1664-1729) en une espèce de messe athée. C’est un jeu de rupture avec le quatrième mur. Une convention lumière et musicale indique au public si le personnage est en mode réflexion personnelle ou s’il s’exprime directement au public. Avec Alexandre von Sivers. On était à Avignon cette année et une tournée internationale est prévue pour octobre 2020. (texte et mise en scène)

Bab Marrakech

Sur la vie d’Ismaïl Akhlal (meilleur espoir au prix de la critique 2017). Ismaïl y joue une galerie de personnages. Pour éviter un systématisme un peu trop entendu, un travail particulier a été fait sur le regard afin de faire exister, sur scène, des personnages qui n’y sont pas. Un véritable numéro d’acteur. Ce spectacle tourne un peu partout depuis trois ans, dont le festival d’Avignon, de Spa et Bruxellons en 2018. (co-écriture et mise en scène)

Deux et l’éternité

Adaptation du roman de Vincent Engel (à sa demande) sur l’affaire Mawda. Lecture et mise en espace au théâtre des Tanneurs.

Les droits de patients, c’est grave docteur ? (théâtre social)

Sur le rapport entre le corps médical et nos ainés. J’ai rencontré plus de 200 séniors qui ont partagés leurs expériences. En cours de diffusion. (texte et mise en scène)

KRIM

Avec Ismaïl Akhlal, sur Mohamed Abdelkrim El Khattabi et la guerre du rif. Création lors du festival d’Avignon 2021 et production par le Théâtre Episcène à Avignon (co-écriture et mise en scène)